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Donner le Max.

Après la distribution des premiers maillots roses de l’histoire de la fédération et à l’aube de l’obtention des premiers maillots bi-annuels de Champion du Monde BCF, faisons un petit flash-back centré sur une des courses pré-estivales et l’élection de ses combatifs.

En concertation avec le jury des Commissaires, sur les évènements de juin, seul le contre-la-montre de Silly était concerné. Petite (r)évolution prenant effet dès maintenant, il a aussi été décidé au sein du groupe des sages (tous les anciens porteurs du maillot combatif) de ne plus systématiquement décerner le titre de « combattif » à une personne de chaque catégorie (historiquement 2 en Women et 3 en Men donc). Le nombre de lauréats fluctuera donc entre 1 et le nombre de personnes qui devront être mises à l’honneur.

Le but est multiple : ne mettre vraiment en avant que les plus braves, peu importe la catégorie dans lesquelles ils concourent, mais également d’éviter la répétition des mêmes justifications, évènement après évènement (inutile donc de continuer à pédaler après vous être éclaté.e.s au sol, ça ne suffit plus, pensez plutôt à préserver votre santé !).

L’objectif était simple à Silly: remporter le chrono pour devenir Champion.nes de Belgique.

Comme souvent, de nombreuses propositions ont été effectuées (merci !) et on pourrait les classer en différentes catégories :
•⁠ ⁠Les « toute mon équipe me cite à base d’un même copier-coller, au cas ou on aurait raté l’info la première fois » (grande distinction à l’AACB, experte en la matière)
•⁠ ⁠Les « coureurs frissons » qui ont encore éclaboussé le CLM de leur classe (Dallas, Petaccia,…)
•⁠ ⁠Les « je m’auto-suggestionne », on vous voit les gars (ne nous remerciez pas de ne pas citer vos noms, petit.e.s filou.te.s)
•⁠ ⁠Les « 6e », toutes ces coureuses et tous ces coureurs, les moins rapides des effectifs, que leurs équipes n’ont pas voulu jeter tel un kleenex usagé au bord du chemin, et qui se sont accroché(e)s jusqu’au bout. Bravo à vous, vous étiez les clefs du chrono ! Mais vous étiez trop nombreux pour prétendre à la combativité (Alex de la Hooba, Annabelle de la Boram, Bertrand des 69 dents, Lucie de la Novicebar, Basile de la K7,…).
•⁠ ⁠Les « poissards » qui prennent le départ avec un vélo encore moins fringant que la voix d’Alban au soir d’un Grand Tour, et qui terminent avec une selle qui ne tient pas, avec une seule pédale clipsée ou en … oubliant carrément de venir avec leurs vélos. Chapeau l’artiste 😉
•⁠ ⁠…

La combativité, comme le définit si bien Chat GPT (merci à lui), se réfère à la disposition ou à la qualité de quelqu’un qui est prêt à se battre, à lutter ou à affronter des défis avec détermination et énergie. Cela peut s’appliquer dans divers contextes, comme dans le sport, la politique, ou même dans la vie quotidienne. Une personne combative n’hésite pas à se battre pour ses convictions, ses objectifs ou ses intérêts, souvent avec une attitude résolue et persévérante.
En somme, la combativité implique une certaine audace, une volonté de surmonter les obstacles et une capacité à résister face aux difficultés.

Si c’est ChatGPT qui le dit, nous ne pouvons que nous rallier à cette définition et c’est bien pour cela que nous avons décidé d’octroyer ce titre à … Maxime Nolf de la Stella 0.0
Faute d’avoir un nombre de coureurs suffisant que pour s’aligner sur l’épreuve sans prendre de pénalité d’entrée, et ainsi voir (version officielle) toute chance de victoire s’envoler, son équipe décide tout simplement de ne même pas se présenter au départ. Askip « L’important c’est de participer », citation qui n’est d’ailleurs pas de celui à qui on l’attribue souvent, ceci était la minute culture (voir ci-dessous)*.

Qu’à cela ne tienne, Maxime est fait de la trempe de ceux qui vivent le vélo pour ses émotions et pas pour obtenir d’éventuels (bien que peu probables) lauriers. Maxime c’est le mec qui va se pointer tout seul de son équipe, et qui, en dernière minute, va en intégrer une autre pour tout donner, avec et pour ses équipiers d’un jour, pour le plaisir et la beauté de l’effort. Effort, vélo, passion.

Combatif du jour, Nolf est également connu pour être un des meilleurs descendeurs du peloton (ici au chorno individuel du Tour du Jura)

Enfin, nous ne saurions clôturer cette rubrique sans citer Eléonore des CCC, qui a subi une sacrée chute en touchant la roue de sa coéquipière. Bravo aussi à son équipe qui, bien que choquées, a réagi avec sang-froid, mais également à Alice de la Lotto pour lui avoir prodigué les premiers secours grâce à sa formation d’infirmière urgentiste. Mais le plus impressionnant dans cette histoire, c’est certainement la réaction d’Eléonore qui, dès les jours ont suivi, a fait preuve de force mentale, de courage et de positivisme pour se rétablir. On espère te revoir très vite sur le vélo. Tu es la deuxième combative de la classique. Profitivisme !

La formation CCC (Pro Tour) cadenasse le peloton féminin lors du Tour du Condroz 2024.

*Le 24 juillet 1908, dans un discours qu’il prononce sur les valeurs de l’olympisme, le Baron Pierre de Coubertin prononce ces mots : « l’important, c’est de participer ». Or l’origine de cette phrase ne serait pas du concepteur des Olympiades modernes. Jean Durry, historien du sport, nous explique le contexte : « C’est un discours que le Baron prononce au terme d’un dîner offert par le gouvernement britannique, à Londres au moment des Jeux Olympiques. Pierre de Coubertin s’y exprime ainsi : « dimanche dernier, lors de la cérémonie organisée à la Cathédrale Saint-Paul en l’honneur des athlètes, l’évêque de Pennsylvanie [en fait un archevêque], l’a rappelé en thermes heureux, « l’important dans ces olympiades, c’est moins d’y gagner que d’y prendre part ». Jean Durry nous confirme : « donc la phrase n’est pas de lui, mais il la paraphrase d’une manière magnifique : « retenons messieurs cette forte parole, l’important dans la vie ce n’est point le triomphe, mais le combat, ce n’est pas d’avoir vaincu, mais de s’être bien battu » ». Une phrase restée ainsi dans l’histoire.

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