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Le sport, non essentiel ?

En prévision de l’élargissement de la bulle de contacts autorisés en extérieur (qui n’aura finalement pas eu lieu), le JT de la RTBF est venu à la rencontre du peloton BCF. Une mesure que le monde du sport et la Fédération BCF juge “essentielle” pour permettre à la population d’évacuer une pression devenue insoutenable.

I have a dream

Interrogés sur les perspectives d’ouverture, les intervenants du peloton BCF ne cachent pas leurs attentes. Pour Rosalie (La Miche), Tatiana (Rask-Fristi) et Tony (Nénu Cycling Team), élargir la bulle en extérieure offrirait non seulement la possibilité de reprendre les entrainements à plusieurs, mais aussi et surtout de retrouver un vrai esprit d’équipe. Un lien social “essentiel” qui nous manque cruellement depuis de nombreux mois.

“Pour se motiver à aller plus loin, c’est génial d’avoir une équipe autour de soi. Tout seul, ce n’est pas la même chose”.

Rosalie, coureuses de la formation La Miche (BCF Ladies)

Malgré l’absence de prise de position politique et le contexte morose actuel, l’optimisme et la banane des coureurs BCF a fait du bien à bon nombre de téléspectateurs. Une prestation également saluée par la production de la chaine publique. Comme le relate cet échange entre la journaliste et la production du JT national.

Je découvre ton sujet ce matin, et p*** ce que ça fait du bien de voir des gens souriants ! Merci pour ce sujet ! 😉”

Éditeur du Journal télévisé de la RTBF

Il va y avoir du sport

À l’heure où les dommages collatéraux de la crise sanitaire se font de plus en plus ressentir et à l’heure où la tolérance des belges vis-à-vis des restrictions en vigueur semble atteindre sa limite, il apparait “essentiel” d’offrir des échappatoires à la population. Dans ce contexte, le sport en extérieur représente une porte de sortie évidente, mais aussi la plus sûre. Comme le disait notre Premier ministre sur les ondes de La Première la semaine dernière, “Il faut reconnaître qu’en extérieur, il y a très peu de risque“.

Face à ce constat limpide, pourquoi continuer de priver la population d’un palliatif à l’efficacité redoutable contre la solitude, la dépression et la perte de sens. Le sport ? Plus que jamais, l’ensemble de la population a besoin de se défouler. Un besoin “essentiel” d’évacuer une pression devenue beaucoup trop grande depuis un an. Au risque de voir exploser une véritable bombe à retardement, alimentée par les privations imposées à l’ensemble d’une jeunesse sportive désemparée.

“Il faut reconnaitre qu’en extérieur, il y a très peu de risques.”

Alexander De Croo, sur les antennes de la RTBF
En réaction aux nombreux rassemblements observés dans les parcs urbains

Le sport collectif en extérieur répond à tous les critères de la solution idéale. Redécouverte du lien social, activité physique, hormones anti-stress, perspectives communes,… Les avantages sont évidents et innombrables. Et, surtout, c’est à moindre risque. Alors qu’est-ce qu’on attend ?

Un terrain de football, c’est 5000 mètres carrés, sur lesquels on place 22 acteurs. C’est beaucoup moins dense qu’un supermarché ou un transport en commun. Et c’est à l’extérieur. En tant que fédérations sportives, nous pouvons nous organiser pour éviter les rassemblements en dehors de la pratique du sport. Il est facile de garder les vestiaires ou les buvettes fermés. Il n’est pas impensable d’étaler les départs d’une course cycliste par petits groupes et sur plusieurs heures. Si nécessaire, nous pourrions même courir ou rouler masqués. L’important, c’est de pouvoir se défouler. Au plus vite.

Plus que jamais, c’est “essentiel”.

“Le vélo en groupe, c’est du partage. C’est des émotions, c’est du plaisir. C’est de la découverte. Et ça nous manque.”

Tony Dallas, lanterne rouge BCF 2020
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