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Team Grolla Cycling – Communiqué officiel

Les plus folles rumeurs disaient donc vrai : le meilleur de la Maïzena et de la Mapeï s’unisse dans la team Grolla Cycling. L’équipe fera sa joyeuse entrée dans le peloton Men Pro Tour de la BCF en 2022, où elle compte truster tous les maillots disponibles. Jean-Watt, le très controversé directeur sportif de la nouvelle formation bruxelloise, vient d’ailleurs d’acquérir la plus grosse garde-robe du catalogue Ikea. Team Grolla, mode d’emploi.

Une évidence

Ils se connaissaient déjà. Ils se rasaient ensemble les poils de jambe depuis de nombreuses années. Sur les courses BCF, on les voyait souvent côte à côte ; il leur arrivait même de se pincer amicalement le cul. Le doute ne fut plus permis lors du Tour de Bourgogne, où les maillots bigarrés de la Flamingo-Mapei et très moches de la Maïzena-Immodium s’associèrent afin d’aligner un effectif suffisamment consistant pour être autorisé à rouler. C’est donc désormais officiel : les meilleurs étalons des deux écuries (Stas, Jardon, van den Branden, Thirifays, Delvaux, Maes, Noirhomme, Jacquin, Vanderstraeten) se rassemblent enfin pour former une équipe effrayante de puissance et d’éclectisme, la Team Grolla Cycling, déjà surnommée “PSGrolla” par quelques mauvais bougres. L’armada bruxelloise sera pilotée par un strict inconnu de la grande famille BCF, un certain Axel de Jenlis a.k.a. Jean-Watt, roi de la data et artisan-producteur de sel pendant l’effort – car l’étrange oiseau dirigera ses troupes non pas dans une voiture mais sur son vélo, à l’avant du peloton. L’homme se drape volontiers de mystère et a élu domicile en Suisse, surtout pour éviter l’impôt sur les prize money à venir. “J’inviterai régulièrement mes garçons à la maison pour leur faire subir des stages d’altitude abominables”, s’est exprimé l’échalas jurassien lors d’une conférence de presse dans la plus haute boule de l’Atomium. “Mon but, c’est qu’ils passent tous sous la barre des 45 kilos avant la première course de l’année. Si j’en vois un qui traine encore avec de la graisse de bébé en mars, je découperai son bourrelet à l’Opinel”, a ajouté celui qu’on surnomme parfois le docteur Abuse.

Ces cinglés ont gravi 15 fois l’Everest

La genèse de la Grolla remonte à des temps fort reculés, à l’époque de la troisième victoire de Froome sur le Tour, alors que le mot K7 ne désignait que les vieilles VHS des vacances avec belle-maman à Benidorm, et que les membres de la formation d’Asselberghs (qui doivent être en train de suer d’effroi en lisant ce communiqué) barbotaient encore dans un bac à sable.

C’est donc en 2016 que s’élance sur le plateau du Vercors une proto-équipe constituée notamment de Maes et Noirhomme. Ils avaleront plus de 23,000 mètres de D+ et reviendront avec une seule envie : remettre un coup de pédale. En 2017 vient ainsi la traversée des Pyrénées (25,000 m de D+), puis en 2018 les Dolomites (19,000 m de D+), en 2019 les Alpes (22,000 m de D+), en 2020 l’Autriche (23,000 m de D+) et enfin en 2021 les Dolomites à nouveau (21,000 m de D+). Des chiffres qui laissent rêveur et expliquent les performances hors normes des Grolleux dans les raidars de la BCF (1ère et 2ème places Maillot à Pois 2021). Donc les journalistes arrêtez avec vos fucking suspicions de dopage svp.

La grolla, une curieuse tradition

A l’origine du nom de cette équipe taillée pour les pics, on trouve un artefact des Alpes italiennes. Une grolla est une théière pour breuvage alcoolisé disposant de plusieurs becs verseurs, chacun destiné à un ivrogne différent.

Parce que le bonheur n’est réel que s’il est partagé, le gruppetto s’est engagé à reverser la moitié du prize money à la recherche. Les grollas ont en effet aujourd’hui une capacité maximale de 8 becs. Un programme scientifique ambitieux s’est donné pour but d’évaluer la possibilité d’accommoder jusqu’à 10 buveurs simultanés – un projet qui a ému les équipiers et justifié de généreux dons à venir. L’autre moitié sera versée sur le compte secret du directeur sportif pour être réinvesti dans la pharmacologie clandestine.

En ligne de mire, la pôle position

L’objectif de ce groupe de meurtriers de la grimpette ne fait guère de doute. Le danger viendra de partout, chaque tireur d’élite étant en mesure de décrocher une victoire, un maillot distinctif, voire un prix Michel Sardou. “Au matin d’une course, la seule question qui me hantera, ce sera : qui vais-je faire gagner aujourd’hui ?” plastronne encore Jean-Watt. “Avec un tel effectif, je veillerai également à ce que tout le monde roule pour l’équipe. Les egos, je les tords, je les écrase, je les émiette, je les dissous dans l’acide. Je veux un Wolfpack, pas une Movistar.” Lors de la conférence de presse à l’Atomium, un journaliste de la DH a demandé au directeur sportif qui visait quel maillot, plus spécifiquement. “C’est bien simple : tout le monde vise tout”, a balayé Jean-Watt, qui s’est empressé de compléter : “En ce compris le prix de l’ambiance aux after-ride”.

Sans rancune ?

Impossible de parler de cette nouvelle équipe sans mentionner l’impact pour les formations historiques Flamingo et Maïzena. Interrogés par mail à ce sujet, leurs représentants se sont confiés :

“Certes, nous allons revoir nos ambitions à la baisse en 2022. Pour nous, placer un coureur dans le top 150 du classement Maillot bleu, ce serait déjà super. En ce qui me concerne, je passe enfin de bonnes nuits. L’année 2021 fut extrêmement stressante. Je ne connaissais rien au cyclisme alors que je dirigeais des starlettes de la petite reine. J’ai d’ailleurs visionné Le Vélo de Ghislain Lambert à 133 reprises afin de me mettre à la page. En outre, pour ne rien vous cacher, l’ambiance dans l’équipe était extrêmement délétère, surtout à cause de Thirifays. Vous avez d’ailleurs peut-être lu son nouveau livre, Flamingo-Mapei : chronique d’un désastre. C’est un ramassis de mensonges… On affonera tous ces cons à la méga boum du Tour des Vosges !”

Brieuc de Viron, ex-directeur sportif Flamingo-Mapeï

“Certains diront que nous perdons le gros de notre troupe, mais je peux vous assurer que ça nous soulage d’un poids considérable. En particulier à cause du lourd vélo en aluminium de Jacquin… Je suis heureux que ce mauvais feuilleton touche à sa fin, histoire qu’on puisse rouler pépouze dans le peloton Continental Pro. Maes nous secouait tellement sur les pavés du Koppenberg qu’on n’a même pas pu regarder les vaches.”

Max Vinel, puncheur Maïzena-Imodium

C’est donc sans tension aucune que les résidus des deux formations historiques souhaitent tout le meilleur à la team Grolla Cycling pour cette saison à venir. Une camaraderie qui fait plaisir à voir et augure de nombreux moments de bonheur et de spectacle sur les routes de la BCF !


Le Panini de la Grolla

Thibault. L’ange blond des cimes, le buffle des Marolles. Aussi à l’aise pour faire tourner de vieux moulins à eau que les roues full carb’ de son Pinarello. Son amour pour les vastes paysages le pousse à certains vices, notamment la prise de photos panoramiques en pleine course. Passionné par les vidéos de cyclistes qui descendent des cols à tombeau ouvert, ce qui en fait le meilleur poisson-pilote de notre formation.
Guillaume. Le félin de Kraainem est le Pogačar de notre sélection : indomptable et sans point faible. Coureur espiègle et volatile, fin comme un ver depuis qu’il s’est débarrassé de son addiction aux frangipanes, il rêve d’intégrer le peloton professionnel avant l’âge de 40 ans. Patrick Lefevere lui aurait promis une place dans le Wolfpack s’il ramène le Maillot bleu 2022 de la BCF.
Thomas. Longtemps il fut la risée du pullman à cause de sa fébrilité dans les descentes et, plus globalement, son désintérêt pour le vélo, dont il se servait avant tout comme porte-cravates. Mais le taureau du Rouge Cloître a changé. Il a appris à aimer le cyclisme en le pratiquant sur rouleau, dans une cave, face à sa machine à laver. Ses cuissots ont maintenant triplé de volume et il trépigne d’en faire usage au grand air.
Axel. Si la cigogne de Rixensart vient de s’acheter une cabane accrochée aux montagnes du Jura, ce n’est pas pour poser du parquet. Adepte des longs efforts qui lui font perdre le goût de la vie, cet échalas aux jambes interminables a préféré le métier de cycliste à celui de basketteur, et il compte rapidement montrer à toute la BCF qu’il a fait le bon choix. N’a qu’un seul sujet de conversation : les watts. Sa femme est ravie.
Adrien. Le lémurien du Châtelain a façonné sa légende avec son tour-de-cou, qu’il porte en toutes circonstances, même par 40 degrés. Petit gabarit tassé sur un vélo mauve acheté chez Kruidvat, il n’est jamais aussi facile qu’au-dessus des 2.000 mètres, ses besoins en oxygène étant comparables à ceux d’un plancton moyen. Grâce à son dérailleur toujours couvert de Saindoux, il ne connaît pas les affres de la fringale
Arnaud. Explosif comme un Flandrien, grimpeur comme un Colombien, puncheur comme un Kosovar : le porteur du maillot à pois et du maillot combiné 2021 sème la terreur dans le peloton depuis qu’il a compris qu’il n’était pas fait pour le foot (ni le squash, ni aucun autre sport). Surnommé « Juliaud Alaphistas » pour ses nombreuses ressemblances avec le double champion du monde, il compte gicler plus fort encore en 2022, pourvu que la Tizanidine soit toujours autorisée par les autorités anti-dopage de la BCF
Laurent. Le métronome de Namur est jusqu’ici l’auteur d’une carrière en dents de scie, mais il a promis qu’avec la Grolla, il montrerait sa plus grosse canine. Expatrié en bord de Meuse pour parfaire son explosivité dans les raidards, il y a hélas perdu son âme, allant jusqu’à retaper une maison et mettre un enfant au monde au lieu de pédaler sous la flotte. Cette sombre page de son histoire est définitivement tournée : Laurent a engagé une demi-douzaine de nounous à temps plein et s’est porté acquéreur d’un hometrainer dernier cri. Adieu les siestes au beau milieu d’un col.
Olivier. Le diesel d’Etterbeek possède un sérieux avantage sur la concurrence : il est dépourvu de nerfs. Ne connaissant pas la souffrance, il est capable de réaliser des exploits de premier plan sans le moindre entraînement. C’est généralement après avoir perdu connaissance qu’il songe à boire un peu d’eau et manger une cacahuète que sa bobonne a glissée amoureusement dans la dorsale de son maillot. Lieutenant de luxe de la Grolla, il est branché 24/7 sur la fréquence Franck Ferrand, sauf pour répondre aux ordres que notre directeur sportif lui aboie dans l’oreillette. Peut sécréter jusqu’à douze kilos de sel par sortie à vélo.
Edouard. Il n’a certes pas la précocité d’un Remco Evenepoel (sauf pour les descentes), mais à force d’acharnement et malgré les commentaires de ses proches qui le décourageaient de continuer, le furet de Ma Campagne est devenu une valeur sûre de la Grolla et un coureur respecté au sein du peloton. Bon sur tous les terrains mais excellent nulle part, il est doté d’un sens tactique souvent très précieux pour ses leaders. Ambianceur incontournable des after ride.
Quentin. Ses cuisses de mammouth lui autorisent les rêves les plus fous, sauf une victoire au sommet d’un col hors catégorie. Maillot bleu de la BCF 2020, il aime poser des pétards pendant la course, souvent contre tout bon sens. Lesté d’un garde-manger d’une vingtaine de kilos pour tenir à l’écart son éternelle rivale : la fringale. Auteur du sprint le plus ridicule lors de la Redoutable traversée wallonne.
@GrollaCycling
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